Lors de mon précédent article, j’évoquais l’absence de sensibilisation quant à l’équipement du motard. Légalement, seul le port du casque est obligatoire. Le reste de l’équipement n’est pas obligatoire mais pour la majorité indispensable si l’on veut être protéger en cas de chute.
Le casque est l’élément incontournable du motard. Notre tête est ce qu’on a de plus précieux et il est important de la protéger.
Le casque protège la tête par l’absorption d’une partie plus ou moins importante de l’énergie générée lors de l’impact. Plus la quantité d’énergie absorbée par la déformation ou par la destruction du casque est importante, mieux la tête sera protégée. L’absorption d’énergie est assurée par sa destruction (partielle ou complète, visible ou non). Par conséquent tout casque doit être changé après un accident car sa capacité de protection sera diminuée. Un casque n’a pas besoin d’être changé si l’on le fait tomber accidentellement, sauf si la coque externe présente une fissure, la calotte interne n’étant pas affecté.
Composition d’un casque
Un casque est composé de nombreux éléments :
La coque
La coque (ou calotte externe) est le premier niveau de protection du casque ; elle protège contre les risques de pénétration du casque par des objets pointus. En même temps elle assure le glissement du casque sur la surface impactée.
Il y a deux grandes familles de matériaux utilisés pour la fabrication de la coque :
- Les matières plastiques (thermoplastiques) : les coques des casques sont obtenues par injection de polycarbonates dans un moule et sont ensuite vernies. De réels progrès ont été obtenus et permettent d’obtenir des casques plus résistants et moins lourds. Mais le poids reste supérieur à celui des casques en fibre. C’est dans cette catégorie que l’on trouve par contre les prix les plus compétitifs.
- Les matières composites : celles-ci peuvent être du kevlar, de la fibre de verre, de la fibre de carbone ou encore du Dyneema alliées à des résines. Chacune des fibres possède des avantages et des inconvénients en termes de poids, résistance à l’allongement et à la compression, facilité d’utilisation industrielle et elles peuvent être utilisées conjointement.
Sur la documentation technique, les fabricants indiquent le nombre de tailles de calottes disponibles pour un casque, plus le nombre est élevé, plus le volume est adapté votre tête. Si le casque possède une taille de calotte, le casque fera la même taille du XS au XXL ; si votre taille de tête est S, vous risquez d’avoir l’air de porter un énorme champignon sur la tête. Si le casque possède trois tailles de calotte, il y aura vraisemblablement la plus petite taille de calotte pour le XS et le S, l’intermédiaire pour le M et le L, et la grande pour le XL et le XXL.
La calotte interne
La calotte interne assure le confort, la protection et le maintient de la tête. Composée de matériaux expansés (polystyrène, polypropylène ou autre), elle absorbe l’énergie de l’impact par écrasement.
La coiffe
Le rembourrage interne en mousse légère et en tissu assure un contact confortable, une protection contre le froid, contre le bruit du moteur et des courants d’air.
L’écran
L’écran, souvent appelé à tort visière, protège les yeux et le visage. Il peut être équipé d’un système anti buée. L’écran peut être incolore, tinté ou en iridium. Les écrans tinté et iridium protège du soleil mais ne sont pas indiqué pour une conduite de nuit. L’écran iridium n’est pas homologué sur route car il a les mêmes propriétés qu’un miroir sans teint et peut aussi bien éblouir le pilote que les autres usagers de la route. Certains casques possèdent un double écran solaire interne rétractable qui permettent au pilote d’utiliser son casque dans un maximum de conditions sans avoir à changer de visière.
Un joint d’écran assure l’étanchéité à l’air et à l’eau.
Les platine de réglage de l’écran supportent l’écran et permettent de régler son jeu vis à vis du joint d’écran.
Le Pinlock® est un écran anti-buée. Il est tellement populaire qu’il est quasiment tout le temps fourni de série avec les casques. C’est un élément indispensable pour le confort du motard.
Les aérations
Des aérations, entrées ou sorties d’air assure la circulation ou non de l’air dans le casque. Elles permettent également d’améliorer l’aérodynamisme du casque en optimisant la circulation de l’air autour du casque, réduisant ainsi les pertubations et les bruits liés aux frottements de l’air.
La jugulaire
La jugulaire est un système de fermeture du casque. Il existe communément trois types de fermeture :
- La boucle double D : composée de deux anneaux où une sangle passe dans les deux puis revient dans un seul afin de réaliser le blocage. La fermeture est optimale car le serrage est effectué à chaque utilisation. Ce système empêche le desserrage de la sangle. Ce mode de fermeture permet également un enfilage rapide du casque sans avoir à retirer la sangle des anneaux. C’est le système le plus efficace et le plus sûr. Il est le seul homologué en compétition.
- La boucle à clips : semblable au principe d’une ceinture de sécurité, les deux brins de la sangle sont reliés par un mécanisme simple à manipuler et fiable. Si la longueur de la sangle est pré-réglée, elle peut se desserrer avec le temps, compromettant ainsi le maintien du casque sur la tête si le réajustement n’est pas effectué.
- Le système micrométrique, également appelé « Microlock », qui permet un ajustement parfait du serrage à chaque mise en place du casque grâce à un mécanisme à crémaillère.
La bavette
La bavette, située sous le menton, a trois fonctions : anti remous, anti froid et anti bruit.
Le cache nez
Le cache nez joue un rôle anti buée et anti froid.
Le casque existe sous divers formes : bol, jet, modulable, intégrable, transformable ou cross.
Les différents types de casque
Le casque bol
Le casque bol protège uniquement le haut du crane. Il n’est plus homologué en Europe. C’est le modèle le plus économique. Les tempes, la mâchoire, et le visage ne sont pas protégés.
Le casque demi-jet
Le casque demi-jet a le minimum de protection suffisant à l’homologation européenne J. En plus du haut du crane, le demi-jet protège les temps mais ne protège pas ou peu la mâchoire. Le visage n’est pas protégé.
Le casque jet
Le casque jet a l’homologation européenne J. Contrairement au demi jet, le casque protège les maxillaires mais pas le menton ni le reste du visage.
Le casque intégral
Le casque intégral a l’homologation P, ce qui correspond à la protection maximale de la tête. La mâchoire est totalement protégée.
Le casque modulable
Le casque modulable est un casque intégrable avec une mentonnière relevable. Le casque est généralement homologué pour rouler avec la mentonnière fermé mais certains modèles possèdent une double homologation J/P qui permet de rouler avec la mentonnière levée (fortement déconseiller à vitesse élevée).
Le casque transformable
Le casque transformable, ou crossover est un casque intégrale dont la mentonnière est amovible.
Le casque cross
Les casques Cross et Enduro offrent une protection faciale très importante, indispensable dans le domaine de la moto tout-terrain. Selon le modèle, le pilote peut avoir besoin d’un masque de cross pour se protéger du vent, de la pluie et d’éventuelles projections.
Les accessoires
Kit Bluetooth
Aujourd’hui de nombreux casques sont conçus pour recevoir un équipement de communication bluetooth. Certains modèles de casques ont même leur kit dédié. Ces kit permettent de recevoir des appels de son portable (utilisation à l’arrêt fortement recommandé), mais permettent également de communiquer avec d’autres motards équipés de kit (intercom). Sur certains modèles, on peut écouter la musique stocké sur son portable ou sur un lecteur équipé bluetooth, écouter la radio ou encore les instructions de son GPS moto.
Protection auditive
Lorsqu’on roule en ville, il est important d’entendre autour de soi pour être très attentif. Mais dès que l’on dépasse les 60 km/h, le bruit généré par l’air qui s’engouffre dans le casque peut rapidement devenir gênant (un peu comme lorsqu’on ouvre légèrement la fenêtre d’une voiture sur l’autoroute à 120 km/h), voire causer des mots de tête ou pire des problèmes auditifs tels que les acouphènes.
Les casques sont plus ou moins bien insonorisés en fonction des modèles. Les casques intégraux de type racing sont très peu insonorisés car les pilotes sur circuits portent tous des protections auditives. Les casques de type GT (Grand Tourisme) ont généralement les meilleurs performances en terme d’insonorisation. Les casques modulables ont en général des performances moyennes en terme d’insonorisation même si les dernières générations peuvent obtenir d’excellents résultats (mousse enveloppant mieux le cou, bavette plus longue pour réduire l’infiltration d’air,…). Ils restent tout de même plus performants que les casques jet qui ont une prise d’air très importante.
Il existe des protections auditives spécialement conçus pour la moto, mais de nombreux motards utilisent des bouchons d’oreille classique.
Protection contre le froid / la chaleur
On peut utiliser des tours de cou ou des cagoules pour se protéger du vent et du froid. Les tour de cou peuvent être utiliser en été pour se rafraichir en les humidifiant avant le trajet.
Mon point de vue sur le casque moto
Le casque moto est avant tout un équipement de protection. La protection passe avant le style. Si vous chutez face la première contre terre, un casque demi-bol ou même un jet vous feront peut-être chuter avec style, mais les cicatrices que vous aurez après seront difficilement réparables. Il faut privilégier les casques à protection intégrale même pour des courts trajets.

Motocycliste ayant traversé le pare brise d’une voiture avec un casque jet alors qu’il roulait en Vespa à 80 km/h
Par ailleurs, le casque est l’élément le plus visible du motard. C’est la raison pour laquelle tous les policiers portent des casques blancs. Il existe également des casques haute visibilité aux tonalités jaune ou orange.
L’une des principales réponses des automobilistes ayant percuté un motard est qu’ils ne l’avaient pas vue. Il faut donc les aider un maximum en trouvant tous les artifices pour être visible. Il existe également des autocollants réfléchissants à placer sur le casques qui sont obligatoires dans certains pays.
Quel type de casque choisir ?
Certains casques sont polyvalents, mais d’autres ont des applications spécifiques. Comment s’y retrouver dans cette multitude de choix ?
Je ne suis pas un grand fan des casque jet. Ils sont, à mon avis, uniquement désignés pour de courts trajets à faible vitesse. Ils sont très populaires chez les utilisateurs de scooteurs, de custom ou de GT.
Les casques modulables sont très pratiques si l’on fait beaucoup de ville, spécialement si l’on porte des lunettes, car on n’a pas besoin de retirer les lunettes pour enfiler ou retirer le casque. Les inconvénients de ces casques sont généralement un poids élevé et une mauvaise insonorisation. Ils ne sont pas acceptés sur circuits. Les innovations corrigeant leurs défauts les rendent de plus en plus populaires.
Si l’on fait principalement de la route, un casque intégral est à privilégier pour un maximum de confort. S’il possède un système de fermeture double D, il sera homologué pour les circuits.
Le casque cross comme son nom l’indique est conçu pour du tout terrain, favorisant l’hors piste au bitume. Certains modèles typés « aventure » sont plus polyvalent, il sont équipé d’un écran et ont été conçu pour les pilotes de trail type BMW R1200 GS.
Comment choisir son casque ?
On a maintenant une idée plus claire du type de casque que l’on veut acquérir. Mais ce n’est pas suffisant. Nous avons tous des morphologies différentes et le casque de nos rêves ne va pas forcément être le plus adapté.
La première étape est de mesurer son tour de tête avec un mètre ruban.
Ensuite il faut se rapporter au tableau d’équivalence du fabriquant. Si vous vous retrouvez entre deux tailles, il est conseillé de prendre la taille inférieure.
Maintenant qu’on connait notre taille, il faut essayer le casque. Une fois le casque enfilé, on ferme la jugulaire. Il doit avoir un bon maintien au niveau des joues, essayez de tourner les casques autour de la tête de gauche à droite et inversement. Le casque ne doit pas non plus pouvoir s’enlever une fois attaché, il faut donc essayer de l’enlever en tirant par l’arrière puis par l’avant du casque. Le casque ne doit pas être trop confortable mais ne doit pas non plus créer des points de pressions au niveau front ou des tempes. Pour vérifier que le casque ne sert pas trop le front, il faut exercer une pression avec une main sur l’arrière du casque et glisser un doigt de l’autre main entre le front et le casque. Si vous ne pouvez pas passer un doigt ou si vous pouvez en passer deux, le casque est soit trop serré ou trop grand. Ce test vous permettra également de vérifier si le casque est adapté à votre morphologie, l’espace entre votre front et le casque devant être uniforme.
Arai fournit un guide de casque adapté en fonction de la morphologie de notre tête. La majorité des constructeurs conçoivent leurs casques pour être adapté à la majorité des motards et seront donc pour la plupart oval intermédiaire. Un guide non exhaustif des casques en fonction des morphologies est disponible sur webbikeworld.
Prenez le temps d’essayer des casques plusieurs minutes, vérifiez s’il ne vous laisse pas de marques sur le front. Ne vous laissez pas presser par le vendeur, prenez votre temps, vous allez faire un gros investissement d’un point de vie financier et sécuritaire. Mon premier casque était trop petit, mon second pas adapté à ma morphologie… 80% des motards ont un casque qui ne leur est pas adapté.
Bonjour,
Pourriez vous m’indiquer si vous pouvez vendre des fixations » microlock » , nous recherchons un produit similaire pour mettre sur des fermetures de corset orthopédique donc avec sangle micrométrique et boucle de fixation peux encombrante. ou avez vous un fabricant si le produit nous intéresse nous pouvons en acheter en quantité. Merci de votre réponse